Dès le lendemain de notre arrivée, le jour de Pâques, après le sermon s’il faisait beau temps, je courais jusque-là, voir dans ce désordre d’un matin de grande fête où quelques préparatifs somptueux font paraître plus sordides les ustensiles de ménage qui traînent encore, la rivière qui se promenait déjà en bleu-ciel entre les terres encore noires et nues, accompagnée seulement d’une bande de coucous arrivés trop tôt et de primevères en avance, cependant que çà et là une violette au bec bleu laissait fléchir sa tige sous le poids de la goutte d’odeur qu’elle tenait dans son cornet. →
And every year, when we arrived at Combray, on Easter morning, after the sermon, if the weather was fine, I would run there to see (amid all the disorder that prevails on the morning of a great festival, the gorgeous preparations for which make the everyday household utensils that they have not contrived to banish seem more sordid than ever) the river flowing past, sky-blue already between banks still black and bare, its only companions a clump of daffodils, come out before their time, a few primroses, the first in flower, while here and there burned the blue flame of a violet, its stem bent beneath the weight of the drop of perfume stored in its tiny horn.